Bonjour à tous !

Alors ce titre à l’air barbare comme ça, je sais, mais nous touchons au but et à la fin des articles business, qui vous ont déchaînés ! Pendant cette business week, c’était très inspirant pour moi aussi de lire vos retours et de voir ce qui vous intéresse ! Cet article c’est un peu la chapelle Sixtine, qui a été réalisée en collaboration avec notre super expert comptable dont vous trouverez les coordonnées à la fin de l’article.

Promis, j’ai tenté de vulgariser au maximum le propos, vous allez voir c’est presque fun ! Ça va bien se passer, vraiment, plus je relis l’article et plus je me dis que l’on ne peut pas être plus clair.

cette calculatrice est le symbole de la comptabilité dans cet article, nous vous conseillons de demander conseil à un expert pour qu’il vous explique toutes les nuances liées à chaque activité.
 L’avocat représente… Un avocat ! Que nous vous conseillons d’aller voir pour toutes questions juridiques, rédaction des statuts de votre société, et autre litiges. Comme pour le comptable, choisissez- le bien.

Quand vous vous lancez, il y a deux choses à savoir : allez-vous vendre des produits (on appelle cela aussi du négoce), ou allez vous vendre un service ? Quand vous savez ça, c’est super, mais surtout vous pouvez très bien faire les deux. Il faudra juste savoir grosso modo quelle activité va rapporter le plus afin de déterminer votre activité principale exercée (APE), et ainsi savoir de quelle convention collective vous dépendez, si vous comptez avoir des salariés.

La paperasse….

Donc par exemple, si je récapitule, vous décidez d’ouvrir une pâtisserie. Vous allez faire de la vente, du négoce donc, mais le samedi vous allez aussi faire des ateliers cuisine pour les enfants, donc vous allez vendre du service… On devine quand même que le plus gros de votre activité est la vente, donc votre activité principale exercée est le négoce de pâtisseries.

Maintenant, ce qu’il faut savoir dans les grandes lignes, c’est qu’il y a 3 choix juridiques qui s’offrent à vous :

• L’auto entrepreneuriat ou AE pour les intimes !

• L’entreprise individuelle ou EI pour faire classe…

• Les sociétés, grands choix : SAS / SASU / SARL ( c’est comme une SAS mais tout seul) / EURL (c’est comme une SARL mais tout seul), ça va aller…

Ce qui est important pour les auto-entrepreneurs et les entreprises individuelles, c’est qu’il n’y a pas de distinction entre vous et votre boîte.

Par contre pour les sociétés, votre responsabilité est limitée au capital apporté (sauf faute très très très grave). Comprenez que votre boîte est une personne à part entière. Félicitations pour votre nouveau né ! Votre société est donc une personne morale, qui n’existe pas. C’est comme un petit fantôme !

L’auto-entreprise : C’est parfait pour se lancer, c’est ultra simplifié ! Si vous savez ce que vous voulez faire, mais que vous ne savez pas très bien à quel degré de maturité en est votre projet, et que vous n’avez pas la moindre idée de l’estimation de votre chiffre d’affaire, le plus simple c’est de devenir un auto-entrepreneur, pour débuter.

  • comptabilité ultra simplifiée
  • Pas de TVA
  • Peu de paperasse, tout est en ligne
  • Cela ne vous coûtera pas d’argent, mais depuis quelques années il est indispensable d’avoir un second compte pour réceptionner l’argent encaissé.
  • Vous serez considéré comme un travailleur non salarié (TNS) vous cotiserez au RSI / URSSAF en fonction de votre activité (commerçant, artisan, conseil)

Attention cependant c’est un régime simplifié mais il est limité à un chiffre d’affaire annuel de 32 900 euros. Si votre activité décolle et dépasse ce seuil vous passerez directement en entreprise individuelle (EI), c’est le moment idéal pour aller voir un comptable pour qu’il vous aiguille sur la meilleure solution pour votre activité, quelle structure est la plus adaptée à votre business et la marche à suivre. L’auto-entreprise est souvent une régime de transition, c’est très cool pour se lancer car le régime fiscal est extrêmement simple. Les impôts et charges sociales sont calculés sur la base du Chiffre d’affaires déclaré, puis vous bénéficiez d’abattements qui sont différents en fonction de l’activité service ou négoce.

Contrairement à l’entreprise individuelle et aux sociétés, le régime d’auto-entrepreneur n’est pas soumis à la TVA. Donc si vous avez des frais sur des prestations, vous ne pourrez pas récupérer le montant de la TVA sur les achats effectués. Par exemple si vous êtes graphiste et que vous faites un décor en papier, vous n’allez pas pouvoir séparer vos frais de votre prestation, donc il faudra gonfler vos devis pour intégrer vos frais incompressibles de création. Pas trop non plus hein, vous faites comme vous le sentez…

C’est un super statut pour les free-lances, qui font beaucoup de services, les graphistes, les stylistes, les photographes. C’est un tremplin pour se jeter à l’eau.

L’entreprise individuelle, on va dire que c’est la suite logique de l’auto-entreprise (AE), je vous dirais même que lorsque vous allez atteindre votre plafond des 32 900 euros, l‘entreprise individuelle (EI) est top dans les cas où vous êtes seul à bord. C’est à dire que vous n’avez pas d’associés, mais vous pouvez cependant avoir des salariés. Ce statut est bien quand votre activité fonctionne depuis quelques temps et que vous avez de la visibilité sur vos résultats et vos ambitions. Concrètement, le passage d’une auto-entreprise (AE) à entreprise individuelle (EI) nécessite d’apporter votre ancienne activité comptable d’auto-entrepreneur à un expert (Dolicrane recommandé).

L’entreprise individuelle est plus couramment utilisée pour les petits commerces où il n’y a généralement pas d’associé, ou les professions libérales comme les médecins, les avocats et les artisans…

  • Ce régime là ne vous coûtera pas plus d’argent, mais il vous faudra ouvrir un compte bancaire professionnel.
  • Il y aura plus de paperasse avec l’URSAFF et la TVA…
  • Régime soumis à la TVA
  • Comptabilité un peu plus complexe (on vous conseille vivement de faire appel à un comptable)
  • En tant que gérant de l’entreprise vous serez considéré comme un travailleur non salarié (TNS). Vous cotiserez au RSI / URSSAF en fonction de votre activité (commerçant, artisan, conseil)
  • Par contre pour l’imposition de votre entreprise, elle sera calculée au réel, sur votre chiffre d’affaire moins vos charges réelles, et non au forfait comme pour l’auto-entreprise.

La société va vous permettre de crédibiliser votre activité, surtout quand vous travaillez avec d’autres entreprises, et elle vous donne la possibilité de vous associer avec d’autres personnes. N’hésitez à demander à votre comptable toutes les aides dont vous pouvez bénéficier. Pour rédiger les statuts de sa société, il faudra demander de l’aide à un avocat, en fonction de la complexité.

Si vous souhaitez vous associer à une tierce personne, “les fameux associés”, c’est la société SARL ou la SAS qu’il faudra choisir, et pas l’entreprise individuelle ou l’auto entrepreneuriat.

  • Comptabilité un peu plus complexe, il vous faudra un expert comptable
  • Régime soumis à la TVA
  • Il y aura toujours de la paperasse avec l’URSAFF et la TVA, mais pas plus qu’en entreprise individuelle (EI)
  • Cela vous coûtera plus d’argent : rémunération du dirigeant, expert comptable, avocat si besoin…
  • En tant que gérant de société (SARL/EURL..c’est un président en SAS), vous serez considéré comme un travailleur non salarié (TNS). Vous cotiserez au RSI /URSAFF si vous avez une SARL ou une EURL. Attention toutefois en SAS vous ne serez pas travailleur indépendant non salarié, vous serez assimilé salarié et cela risque de vous couter plus cher, demandez à votre expert !

Et puis il y a d’autre petites choses à savoir comme par exemple la prime pour l’emploi dont vous pourrez bénéficier. C’est un dispositif de prime de 4000 euros pour le premier salarié embauché en CDI, et il a été prolongé pour 2017 ! Et autre bonne nouvelle, avec l’ A.R.E (aide au retour à l’emploi), vous avez droit au chômage si vous étiez salarié et que vous êtes parti via une rupture conventionnelle, par exemple. Le dispositif vous permet de maintenir vos indemnités chômage pendant toute leur durée, donc si vous créez une entreprise type EURL/SAS/SARL/SAS, vous pouvez ne pas vous rémunérer via l’entreprise le temps d’arriver en fin de droits. C’est donc une belle aide au lancement, et à la création d’entreprise !

Un énorme merci à Nicolas Barnet, du cabinet Batt&Associés pour ses précieux conseils et son temps !

Je sais que cela fait peur, mais franchement toutes ces questions sociales/comptables/juridiques sont beaucoup plus digestes avec des gens dont c’est le métier.  Je vous conseille d’aller aussi lire des choses sur ce site et de prendre des notes, c’est très instructif ! Ou directement sur le site du gouvernement ici. Si c’est toujours du “chinois” à la fin de cet article, n’hésitez pas à aller voir un comptable. Parce que savoir bien s’entourer est primordial ! L’énergie que vous allez dépenser à essayer de faire ces choses vous même, c’est de l’énergie que vous n’emploierez pas à créer la valeur ajoutée pour votre boîte. N’oubliez pas : chacun son métier, votre comptable est là pour vous faire gagner de l’argent, pas pour vous en faire perdre !

08 décembre, 2016