LES GENS BIEN : DELPHINE M.
Derrière ce mystérieux titre, vous l’aurez peut-être reconnue, se cache Delphine Manivet, la célèbre créatrice de robes de mariées. Alors non, je n’ai pas choisi une robe de sa collection, vous le savez, mais j’avais quand même envie de vous faire découvrir cette merveilleuse personne. Et surtout, je trouve qu’il n’y a pas de plus belle personne pour peaufiner cette wedding-week que Delphine. Je connaissais son travail depuis longtemps et j’ai même la chance d’avoir une robe de Pierrot noire qu’elle avait dessinée pour sa collection capsule avec La Redoute. J’ai eu le plaisir de la rencontrer pendant les tables rondes que Géraldine Dormoy a organisées pour les 10 ans de son café Mode, où Delphine était aussi intervenante. J’ai littéralement bu ces paroles. Je sais pas si c’était sa voix douce et grave à la fois, ou si c’était parce que j’étais profondément d’accord avec tout ce qu’elle racontait sur la transmission, le partage et le savoir-faire français. Si bien qu’entre deux discussions, je suis allée lui dire que je venais de tomber amoureuse d’elle. Elle a dû se dire que j’étais une personne folle, mais elle a quand même accepté de me donner son mail, pour répondre à quelques questions.
J’aime la façon qu’a Delphine d’appréhender son métier de designer, mais aussi de chef d’entreprise, et de femme. J’ai longtemps buté sur la question “Quelles sont les personnes qui m’inspirent ?”, et je peux vous répondre sans rougir, que Delphine en fait désormais partie. Elle pense et croit profondément que l’on peut créer des choses et construire un univers en respectant un grand nombre de valeurs… Qui sont des sujets très récurrents dans ma vie en ce moment.
Depuis quelques années, je suis avec attention et admiration le travail de Delphine, et je n’ai donc pas résisté à lui poser mille questions ! Sur sa façon de créer, de s’inspirer… J’ai aimé son honnêteté, son authenticité et sa passion. J’espère que j’aurai de nouveau l’occasion de vous parler de Delphine bientôt !
– “Question importante” : Peux-tu nous raconter ton parcours dans les grandes lignes ?
J’ai fait l’Institut supérieur spécialisé de la mode à paris et j’ai travaillé pendant 5 ans dans des grandes maisons en tant que styliste avant de lancer ma marque.
– “Question Do it yourself” : J’ai lu quelque part, que, ne trouvant pas ton bonheur pour ta robe de mariée, tu avais décidé de la dessiner toi-même. À quoi ressemblait t-elle?
Elle n’existe malheureusement plus car je l’ai démantelée pour réaliser les premiers patrons de mes robes de mariée, mais au fond elle existe toujours un peu à travers toutes mes robes. C’était une robe longue en soie ivoire dont le bustier était recouvert de dentelles anciennes, je n’étais presque pas coiffée avec des fleurs dans les cheveux. C’était ma robe de cérémonie, le soir je portais un sari indien vert jade.
-“Question effet domino” : Quel a été le déclic vers la suite ? Vers la création de ta marque?
Après avoir réalisé ma robe, j’ai fait celles de mes amies et puis celles d’amies d’amies et l’aventure a commencé. J’ai étudié le marché, fait un prêt à la banque, réalisé une première collection et me suis lancée. J’ai eu beaucoup de chance car la presse m’a tout de suite soutenue alors que je ne connaissais personne mais avec beaucoup de travail et d’optimisme j’ai réalisé mon rêve de créer une petite maison de couture.
– “Question carnet au fond du sac” : Comment dessines-tu tes créations? Fais-tu des dessins à plat, très techniques, ou fais-tu des choses plus lâchées ?
Je dessine tout le temps c’est ce que j’aime le plus, j’ai toujours des carnets dans mon sac c’est vrai, je dessine dans le métro, dans mon lit, quand je déjeune. Je dessine d’abord mes idées en miniature rapidement puis je fais des croquis plus élaborés que je transmets à mes équipes.
– “Question de transmission” : Avec le temps, penses-tu que tes équipes ont appris à lire tes traits de crayon ?
Ma première d’atelier, Dylia qui a les plus belles mains de Paris me connaît bien et travaille avec moi depuis longtemps, elle sait tout de suite ce que je souhaite sans avoir besoin d’explication. Nous fonctionnons presque de manière intuitive et puis mes extraordinaires couturières Monette et Anka donnent vie à mes dessins.
– ” Question de savoir-faire” : Dis m’en un peu plus à propos de ton fameux ourlet mouchoir et du Made in France?
Dans le métier on dit que faire un ourlet mouchoir sur de la mousseline de soie est la chose la plus difficile à réaliser de manière impeccable, il faut au moins 7 ans pour former une bonne mécanicienne. Le très beau prend du temps. Je me bats depuis le début pour continuer à faire vivre les savoir-faire que nous avons en France, c’est un choix d’excellence et une histoire que je veux transmettre à mes mariées dans le monde entier.
– “Question Rolling Stones” : Quelle est ta plus grande satisfaction en tant de chef d’entreprise ? de créatrice de mode ? et de femme?
Je suis avant tout une maman d’un petit garçon merveilleux de 10 ans et d’une petite fille très coquine de 7 ans, ils font partie de l’aventure eux aussi et m’inspirent chaque jour dans mon rôle de chef d’entreprise et de créatrice de mode. Ce sont deux choses totalement différentes mais j’ai décidé d’être les deux et finalement chaque rôle se nourrit l’un de l’autre. Ma plus grande satisfaction c’est d’avoir construit une équipe et d’avoir réussi à leur transmettre mes rêves.
-” Question conseiller d’orientation “: Si tu avais le temps d’apprendre de nouvelles choses, qu’aimerais-tu faire ?
Je rêverais de m’inscrire à la faculté de médecine, je regarde des opérations à coeur ouvert souvent sur youtube, je sais c’est un peu étrange mais cela me fascine, j’aurais adoré être un grand chirurgien cardiaque.
” Question piège “: Quel est le pire cadeau que l’on puisse t’offrir ?
Un livre de cuisine, je déteste être dans une cuisine. Je n’ai absolument aucun talent pour ça pourtant je suis très gourmande.
” Question madeleine de Proust “: Quel est ton premier souvenir de robe ?
C’est une robe trapèze en coton blanc avec un grand col brodé et des petites poches que j’avais portée pour ma première communion, j’avais 8 ans et je trouvais que c’était la plus jolie robe du monde. Je l’ai toujours… elle est dans l’armoire de ma fille
“Question Peter Pan” : Quel métier voulais-tu faire enfant ?
Enfant j’écrivais des petites histoires que j’illustrais, avec toujours une morale à la fin comme dans les contes de fées, je trouvais cela rassurant. Je fabriquais ainsi des petits livres que ma mère a d’ailleurs tous gardés. Je trouvais que c’était un chouette métier !
Et une petite question bonus : En visitant ton bureau, je me suis bien rendue compte que tu n’étais pas une amoureuse de la couleur. Si le blanc n’était plus synonyme de mariage, quelle serait ta couleur de prédilection?
Ce n’est pas que je n’aime pas les couleurs mais elle ne me satisfont jamais totalement, pour ma dernière collection haute couture nous avons fait de très très nombreux essais de teinture avant de trouver le rouge de ma robe oiseaux. Les couleurs sont plus exigeantes et passionnantes. Il n’y a que le blanc qui me laisse totalement en paix.
Delphine pour continuer de vous faire partager un peu plus son univers, vous offre l’opportunité de vous faire gagner 3 livres sur son travail ! Pour tenter d’en gagner un, je vous invite à laisser un commentaire sous cet article en me décrivant votre rêve de robe pour ce big day ! Je tirerai au sort jeudi matin et les résultats seront sous cet article ! Je vous embrasse bien fort !
Merci à tous pour votre participation ! Roulements de tambours : les gagnantes sont… Cam et sa robe Barcelonnaise, Cyrielle et son Big Day prévu pour 2017 et Alice D. et sa robe couverte d’oiseaux exotiques ! Vous pouvez envoyer un petit mail à [email protected] avec vos coordonnées afin de recevoir votre précieux ! Je vous embrasse !
To read this post in English, click here!