FASHION WEEK PARIS #4
Et voici, le dernier et quatrième post sur la fashion week… J’espère ne pas avoir perdu les moins fashionistas du groupe en route… (mon dieu qu’il est moche ce mot “fashionista”…) Champ lexical de l’enfer de la mode mis à part, il faut que je vous raconte, la démesure, la réelle hystérie, les gens, le génie aussi peut-être.
Tout a commencé quand j’ai reçu un appel de chez Chanel (comme tous les jours quoi, rien d’alarmant jusqu’ici…), l’adorable attachée de presse me parle de différents projets, et conclut la conversation en me demandant mon adresse pour m’envoyer “mon carton d’invitation qui est en trait de se faire calligraphier pour le show du 4 mars”, le speaker de mon téléphone était tellement fort que Charlotte S. qui travaille avec moi dorénavant, blêmit, pour ma part, je suis en apnée. Très normalement, je lui note mon adresse d’un ton très détaché, presque blasé ( ça c’est ce que je pense que je suis en train de jouer, mais les témoins attestent que définitivement non, j’avais l’air taré). Je raccroche, fou rire, je pourrais me rouler par terre, je crois que je me suis roulée par terre, trop contente, je me dis qu’il faut que j’appelle toute ma famille comme si je venais d’avoir mon bac. Je me calme, j’écoute Larusso, je danse la chorégraphie de la joie. Ça va aller.
Non mais c’est quoi cette histoire, remettons les choses dans leur contexte… Fashion week: ok je gère, le Grand Palais: ok je gère, mais c’est vachement grand quand même, Chanel: je gère aussi, j’ai travaillé pour la joaillerie, ça va. Mais Fashion week + Grand Palais + Chanel + moi (cherchez l’erreur) = LARUSSO.
Je ne l’explique pas, je crois que c’est le fait que moi, lisa gachet, petit couteau suisse et (accessoirement) fille avec un site internet, puisse avoir accès à un show aussi énorme que celui de Chanel. Merci Make my lemonade, merci à vous parce qu’en deux ans, c’est quand même dingue le nombre de choses hors du commun que ce site m’aura permis de faire. Alors ok c’est juste la fashion week, mais c’est pas juste ça, c’est des boulots colossaux, des petites mains qui bossent comme des acharnées jusqu’au dernier moment. Et quand je vois le show Chanel, le travail des set designers, cela me confirme que c’est vraiment ce métier là que j’ai envie de faire.
Pour le show, non mais c’était fou, c’est certain que Karl va faire ses courses au Monop’. Dans le super marché Chanel tous les packagings sont brandés avec des jeux de mots autour de Gabrielle Chanel, mademoiselle Coco, le tweed, ainsi que tout le champ lexical de l’univers de la marque… Je me demande si ils ont fait appel à l’agence de publicité Havas City, qui avait déjà signé les nouveaux packagings monoprix, ou si cela s’est fait en interne, en tout cas c’était hallucinant… Tout, du saucisson Chanel, en passant par les “biscocottes”, ou bien encore dans le rayon bricolage, la tronçonneuse dont la chaine avait été remplacée par de la chaine du sac à main emblématique… Génial! Même les étiquettes des fruits et légumes… Les gens devenaient fous. Chanel gagne la bataille des réseaux sociaux, le show a mis un temps fou à commencer car il fallait canaliser les gens, que tout le monde aille s’assoir mais personne n’était visiblement pressé, trop excité de tout prendre en photo pour ne pas en perdre une miette et poster le tout sur instagram…
Le show est vraiment dingue, tellement au second degré contrairement à Jeremy Scott chez Moschino où là il est allé vraiment trop loin ( à mon goût dans le côté anecdotique), Lagerfeld s’amuse en touches, les sacs dans les paniers en métal d’épicier, gansés de tweed, le caddy matelassé, les sacs sous vide… On sent l’amusement, l’humour et pas vraiment la provoc’… Chez Chanel tout était factice, les emballages étaient vides, et les produits frais ont été donnés à des associations, j’aurais en revanche trouvé ça limite de faire défilés les mannequins dans un vrai super marché, à l’heure où certains ont du mal à remplir leur frigo.
Et cerise sur le milkshake, j’étais si bien placée presque derrière Keira Knightley, qui elle même était à côté de notre Gaspard Ulliel national et si le coeur m’en disait, j’aurais pu faire des guili dans le cou de Vanessa Paradis….
Difficile de passer après Chanel, mais quand même JDCD à bien su sortir son épingle du jeu…
Et puis c’était mon premier défilé JCDC… Pour moi les collections étaient toujours trop “gadget”, trop “happening” avec des collaborations emblématiques comme celles disney, bambi ou muppet shows mais pas toujours portables dans la vraie vie et puis depuis quelques saisons je suis de plus près ce qui se passe chez JCDC. Cette collection s’appelle “sport soir” je m’attendais, comme l’assistance je suppose, à quelque chose de “sport wear” mais alors pas du tout, je dirais que c’est chic, pointu et carrément urbain. De la couleur encore et toujours! Je suis ravie! Des lignes impeccables, des mailles sublimes brodées de fourrure qui dessinent des illustrations de monsieur Castelbajac. J’ai trouvé ça maîtrisé, beau et frais, comme un vent de changement tout en gardant l’essence même de l’identité JCDC, l’humour, le trait et l’espièglerie.
Côté Backstages, shu uemura a encore fait des merveilles, vraiment c’est mon make up préféré de la semaine quoique Thomsen c’était fou aussi. Cela peut paraître léger mais de voir autant de couleurs, aussi bien sur les looks qu’en beauté, je trouve ça rafraîchissant, et cela fait du bien à mon moral, je me dis que l’hiver prochain passera plus vite, et sera définitivement plus fun.
Et j’ai posté une photo hier sur Instagram avec mes essentielles fashion week, Sony a eu la délicate attention de me faire tester leur dernier jouet: le Xperia Z1 Compact, certaines m’ont demandé ce que j’en pensais… Et bien je vous laisse juger par vous même de la qualité des images ci-dessous en intérieur sombre… je suis carrément convaincue, cependant je trouve la navigation et la maîtrise de l’appareil un peu complexe d’entrée de jeu, mais je ne lâche pas l’affaire. Et vous alors quels ont été vos shows préférés? Vous pouvez comme d’habitude découvrir l’ensemble de mes photos sur Pinterest.