En effet, j’ai étudié l’architecture d’intérieur et je me suis vite rendue compte que ce que je proposais dans ces projets s'apparente plus à de la scénographie qu’à de l’architecture en soi. Mes premières expériences en théâtre m’ont permis de rentrer dans la tête d’un.e metteur.euse en scène, dans le corps de comédien.nes et de traduire leurs envies sur cet espace magique qu’est la scène, d’explorer toutes les possibilités pour me rendre compte qu’au théâtre tout est possible et toute idée est exploitable. Finalement, ce qui m’a réveillée, c’est que je puisais mon inspiration dans l’humain, que ce soit dans les comédien.nes ou le régisseur son, c’est une grande collaboration d’esprits qui sera toujours essentielle dans mon processus de création.Ces sujets m’intéressent depuis que je suis étudiante ! Mon premier mémoire d’études, écrit il y a dix ans, portait sur la représentation des femmes dans les série et leur impact sur les téléspectateurs·trices et le second sur l’évolution des personnages noirs à la télévision et au cinéma. Pendant ma vingtaine, j’ai consommé la culture dans tous les sens du terme : musique, cinéma, séries… Pour moi c’est l’âge auquel chacun·e construit ses goûts, qu’ils deviennent plus clairs et précis, un moment de nos vies où l’on comprend l’impact qu’ils ont sur nous. Mon métier et cette consommation culturelle m’ont menée naturellement vers cet essai.
J’ai voulu en faire un essai personnel et journalistique qui part d’une expérience vraiment ancrée tout en l’appuyant sur des faits concrets. Je me suis beaucoup inspirée des essais anglo-saxons. En France, même si cela se fait de plus en plus, je continue à voir des autrices qui ont du mal à parler d’elles. Pour moi il faut réussir à se raconter soi sans en faire une histoire autobiographique. Le but ce n’était pas de raconter toute ma vie personnelle mais de voir comment la pop culture est à la fois une expérience personnelle et globale.