Bonjour à tous et toutes !

Je reviens par ici après des jours mouvementés pour moi, mais je reviens avec des tonnes de choses à vous raconter,  un max d’inspiration car ces articles  me tiennent à coeur plus que jamais et je suis certaine que cela va vous plaire ! Aujourd’hui on continue ces business weeks avec un gros morceau, une enquête même, sous forme d’interviews et des portraits de femmes géniales ! Je ne sais pas si vous vous souvenez de la vidéo que nous avions faite avec Mai sur l’intuition, pour Estée Lauder en juin dernier ?. Si cela n’est pas le cas, je vous invite à vous rafraîchir la mémoire en cliquant ici. Toujours est-il,  la marque m’a demandé quels étaient les sujets que j’avais envie d’aborder sur le blog ces derniers temps. Je leur ai parlé de mon envie de mettre en avant des femmes chef d’entreprise, et on a tout de suite su que nous allions collaborer ensemble de nouveau ! L’entreprenariat au féminin est le sujet qui est sur toutes les bouches en ce moment, et puis cela fait aussi partie de l’histoire de la marque avec sa mythique fondatrice Madame Lauder, c’est donc ainsi que nous avons commencé à travailler ensemble. Et j’ai eu envie de vous présenter quelques unes des femmes qui m’inspirent, que vous ne connaissez peut être pas encore et qui méritent grandement à être connues ! Je vous dis en présente quelques unes car je m’en garde sous le coude pour des portraits pour la rubrique des gens bien bientôt ! Mais clairement, toutes ces femmes ici ont été de près ou de loin, de grandes sources d’inspiration pour Make My Lemonade.

C’est assez drôle, car je les vois régulièrement un grand nombre de ces femmes, je les suis sur les réseaux sociaux, il y a en a même qui sont devenues mes amies et pourtant c’est en faisant leurs interviews que je continue d’apprendre des choses, et je les trouve hallucinantes de courage et de détermination. Elles forcent mon admiration et me prouvent une fois de plus que les rêves sont accessibles, si on se donne les moyens d’y croire assez fort.

Je vous laisse avec cette petite vidéo que vous retrouverez dans son intégralité demain et je vous laisse avec le portrait de ces 4 premières femmes : Clémentine, Elissa, Insaf et Chloé, Posez-vous, vous allez avoir de la lecture, elles ont beaucoup de choses à dire !


CLÉMENTINE LEVY

Fondatrice du café/fleurs Poenies, 81 rue du faubourg Saint Denis 75010 Paris.

Clémentine je l’ai rencontrée d’abord en photos, cette brune mystérieuse que Pauline Darley a photographiée sous toutes les coutures, puis sur les écrans lorsqu’elle était chroniqueuse sur une grande chaîne de télévision française. Puis je l’ai entendu mixer des disques en soirée,  elle m’a surprise et émue lorsqu’elle a sorti son livre de coloriages au profit de France Alzheimer. Bref elle m’a toujours fascinée, cette femme qui est partout et qui ne s’essouffle jamais, qui se ré-invente pour être là où on ne l’attend pas. Et puis un jour, j’ai entendu parler de son nouveau projet Peonies, un café hybride, où l’on pourrait venir acheter son bouquet de fleurs sauvages. Les deux petits plaisirs les plus réconfortants du monde réunis au même endroit, la belle idée ! Et pour ne rien enlever au plaisir, l’adresse de son café se trouve à 1 numéro de notre studio. Bref, c’est avec délice que j’ai découvert un petit bout de cette femme aux multiples talents, qui ne cesse de brouiller les pistes, pour ne rentrer dans aucune case !

Pour comprendre un peu mieux ton histoire, pourrais-tu me raconter d’où tu viens et quel a été ton parcours ?

Alors j’ai vécu jusqu’à mes 20 ans à Caen, en Normandie, où je suis née. J’y ai fait des études d’arts du spectacle et de médiation culturelle : je voulais être journaliste mode et culture. Je bassinais mes parents depuis mes cinq ans en leur disant que de toute manière je partirai vivre à Paris coûte que coûte.

J’ai été acceptée à la Sorbonne Nouvelle en section Communication pour terminer ma licence. Je suis restée un an de plus en Master, et puis très vite j’ai eu besoin de travailler pour continuer à payer mon loyer. Alors j’ai enchaîné les stages : à l’Express Styles, Rue du Mail (à la presse) ou encore pour une boutique multi marques (Cancan) qui n’existe malheureusement plus aujourd’hui mais qui reste un de mes meilleurs souvenirs d’étudiante.

Je me suis très vite rendue compte que le journalisme de mode n’était pas fait pour moi, ni la communication dans ce milieu d’ailleurs…

En parallèle de ces stages je faisais déjà un peu de mannequinat, mais c’est en 2011/2012 que ça a commencé à vraiment décoller. Les jobs se sont enchaînés, j’ai pu du coup arrêter ces stages et me consacrer à cette activité qui me plaisait : c’était la liberté. Et puis j’ai rencontré mon compagnon qui mixait de temps en temps dans un club à Paris. Ce milieu me plaisait mais je n’étais pas sûre que ce soit pour moi. Alors j’ai commencé à mixer avec lui, en binôme, et puis après je me suis lancée et j’ai rapidement été sollicitée pour mixer à des événements mode, beauté…

Je rajoutais une nouvelle corde à mon arc, ça me changeait du mannequinat tout en continuant à en faire, j’aimais beaucoup pouvoir composer mes journées comme je l’entendais. Cette liberté m’a permis pendant un an de travailler sur un projet totalement nouveau, un carnet de coloriages au profit de France Alzheimer. J’ai été accompagnée par les éditions du Cherche Midi qui ont tout de suite cru en ce projet. J’ai passé 6 mois à démarcher 45 artistes pour leur proposer de participer à cet ouvrage. C’était un vrai pari pour moi car on m’attendait au tournant, et surtout je ne voulais pas décevoir ma famille pour qui j’ai entrepris tout ça (ce carnet était en hommage à ma grand mère décédée des suites de la maladie).

– Quel a été le déclic pour te lancer à ton compte ? Quand as-tu su que c’était le bon moment ?

Je crois que c’est justement ce carnet de coloriages qui m’a permis de me rendre compte que je pouvais faire autre chose que poser pour des photos et me dandiner derrière des platines… Entreprendre quelque chose, créer quelque chose de A à Z et en être fière. C’était tellement grisant, que quand mon business angel m’a dit « j’ai un local, mais il me manque une idée : tu aimerais qu’on fasse quelque chose ensemble ? » , j’ai réfléchi allez… 2 secondes et demie !

– Comment fais-tu pour lutter contre la procrastination certains jours ?

En ce moment je ne chôme pas comme le lancement du shop est tout proche, mais c’est vrai que ces six derniers mois j’ai eu des moments de vide intersidéral où je ne pouvais rien faire à part attendre des réponses de l’administration, de la banque, de la mairie…

Moi qui ai toujours joui d’une grande liberté en tant que freelance, je me suis soudainement mise à culpabiliser les jours où je ne travaillais pas pour Peonies. Je tournais comme un lion en cage, ça rendait fou Ludo, mon copain, qui lui, étant déjà passé par là (cf l’ouverture des Justes en décembre 2015) me disait « hey, chill, t’as fait ton maximum là alors pose toi ».

Mais l’hyperactivité c’est familial, ma mère ne peut pas rester assise 5mn sans aller bidouiller un truc : je suis pareille.

– Comment envisages-tu la question de la maternité et étant ton propre patron ?

Je tire beaucoup de positif d’avoir vécu des années de freelance : j’ai appris à m’occuper de moi, à penser à moi.

Et même en tant que jeune chef d’entreprise, au fond de moi je garde cet instinct de survie presque, qui est de me dire « ok, tu as des responsabilités maintenant, mais c’est pas une raison pour délaisser ta vie de femme, ta vie affective, ta vie personnelle ou amicale pour autant ».

Du coup je n’ai pas changé d’avis sur la maternité : je veux des enfants (on va commencer par un) d’ici mes 30ans (donc d’ici deux ans).

Je ferai tout pour que d’ici là ma boutique fonctionne, je donnerai tout ce que j’ai, je m’investirai à fond, pour pouvoir vivre sereinement ma future vie de mère. Quand on veut on peut, c’est comme tout le reste, il faut arrêter de se poser des questions et foncer : notre bébé arrivera quand le moment viendra, quand il l’aura décidé.

– Comment fais-tu pour gérer la compta, l’administratif, les projets en cours, la promotion de ton activité ? As-tu une aide, un expert comptable, avocat ou directeur financier ?

Je suis bien entendu accompagnée d’un expert comptable : indispensable…

Il est très difficile de trouver un bon comptable, quelqu’un de confiance, qui maîtrise vraiment toutes les lois, les codes, les règles. Pour le reste, je le gère au jour le jour, la plupart du temps seule, mais je n’hésite pas à demander conseil quand j’ai des doutes (à des professionnels qui sont dans le métier de la restauration depuis longtemps, à mon compagnon qui lui aussi est gérant d’un lieu…

Un conseil qui m’a été donné par Marie, la gérante de Maison Bastille dans le 11ème, c’est de faire la formation 5 jours pour entreprendre au CCI : c’était cinq jours denses mais très riches en informations. On rencontre des avocats, experts comptables, professionnels du métier qui sont là pour t’aider et t’éviter de te planter surtout. Je ne peux que conseiller cette formation à mon tour ! Aujourd’hui le plus compliqué pour moi c’est de jongler avec mes autres activités, car je n’ai pas arrêté le mannequinat ni les mix. Compliqué du coup de refuser certains contrats parce qu’ils tombent pile pendant les premiers jours de mon activité, je ne peux pas abandonner le navire si vite…

– Regrettes-tu aujourd’hui de t’être lancée dans l’aventure de l’entrepreneuriat ?

Pour l’instant non haha ! J’ai des journées de dingue, je vais bientôt avoir des horaires pires que quand j’étais étudiante, mais c’est tellement grisant… Quand je croise des gens qui me communiquent leurs encouragements, je suis remontée à bloc, ça fait un bien fou de voir que les gens croient en ton projet et t’encouragent.

On me dit beaucoup « quel courage tu as, moi je ne pourrais pas ! » , mais pourquoi ? Ne pas pouvoir et ne pas vouloir sont deux choses différentes. Je connais trop d’ami(e)s qui sont bourré(e)s de talents, qui ont mille idées à la seconde, mais qui n’osent pas. Je rêverais d’avoir une baguette magique pour qu’ils trouvent le courage de se lancer, c’est du gâchis de laisser ça en stand by. On s’en fiche de ce que les gens pensent, je répète beaucoup cette phrase mais j’en ai fait mon leitmotiv : si tu es convaincue, tu seras convaincante !

ELISSA REGNIER-VIGOUROUX

Co-fondatrice de la marque de lingerie Noo Underwear.

Elissa, je l’ai rencontrée en même temps qu’Anaïs son associée (que vous allez découvrir demain) quand nous avons imaginé ensemble les maillots bain de la collection “les baigneuses”. Cela a été une révélation, elle me booste et me challenge comme personne. Elle a une énergie communicative qui me donne envie de soulever des montagnes. C’est devenu un peu mon baromètre à idées, toujours de merveilleux conseils, elle pose toujours les bonnes questions : celles qui donnent à réfléchir ! Jeune mère et chef d’entreprise elle me prouve que l’on peut tout mener de front si on en a l’envie et la bonne organisation… J’ai la sensation que l’on a toujours eu en nous cette petite voix qui nous a poussées un jour à suivre notre propre projet… Nos marques se sont lancées plus ou moins à la même période, elles évoluent vite, ce qui nous donne des sujets de conversation, et on se donne du courage en échangeant sur nos galères quotidiennes, histoire de pas prendre les choses trop à coeur et de pouvoir avoir un regard neuf sur nos problématiques ! Bref Elissa elle va vous plaire ! 

– Pour comprendre un peu mieux ton histoire, pourrais-tu me raconter d’où tu viens et quel a été ton parcours ?

J’ai un parcours assez classique. J’ai grandi à coté de Toulouse. Après un bac scientifique, j’ai enchainé avec 3 années de classe préparatoires HEC qui m’ont menée à intégrer une école de commerce à Nantes. Au cours de ces études, j’ai eu la chance de partir vivre dans 3 pays (Angleterre, Canada et Espagne) et j’ai suivi une spécialisation en industries culturelles et multimédia. J’ai ensuite débuté ma carrière en travaillant 5 ans dans de grands groupes média (Le Monde et Marie Claire), avant de me lancer dans le bain de l’entrepreneuriat.  

  

– Quel a été le déclic pour te lancer à ton compte ? Quand as-tu su que c’était le bon moment ?

Avec deux parents à leur compte qui m’ont donné le goût du travail et de l’indépendance, j’ai toujours su que je voulais moi aussi tracer mon propre chemin. J’ai adoré l’expérience entreprise,  je m’y suis épanouie pendant un certain temps, mais à vrai dire j’ai su dès mon premier jour que cela ne me conviendrait pas sur le long terme. Une fois l’excitation des débuts passés, je m’ennuyais vite. Je réfléchissais constamment à des idées d’entreprises, j’étais toujours la fille aux mille idées. Puis un week-end ou la fatigue s’accumulait, et où je sentais qu’il m’étais de plus en plus pénible de suivre un chemin que je savais ne pas être le mien, j’ai pris ma décision. Cela m’a semblé une évidence, j’ai décidé de me lancer, sans même avoir défini clairement ce que j’allais faire par la suite, mais je savais au fond de moi que c’était le moment, une sorte d’instinct vital. Le lundi j’ai alors annoncé mon départ à ma boss de l’époque. Quelques semaines plus tard, je rencontrais Anaïs, et l’aventure Noo a commencé.

– Comment fais-tu pour lutter contre la procrastination certains jours ?

En étant à son compte, les obligations et les tâches viennent à toi naturellement tous les jours. Les journées où j’ai le luxe de ne rien faire n’existent plus, même le week-end alors la question qui se pose parfois est plutôt l’inverse: comment puis-je apprendre à prendre de vraies pauses, sans être connectée 24h/24 ? J’apprends donc à accueillir les moments de “creux” qui suivent souvent les périodes de rush beaucoup plus intenses, et en profiter pour recharger les batteries.

Dans les moments de rush, je gère les priorités comme elles viennent sans les mettre bout à bout pour ne pas me générer plus de stress.

– Comment envisages-tu la question de la maternité et étant ton propre patron ?

Il est mon moteur ! Lorsque je suis fatiguée, usée par les tracas, je pense à mon fils. Je veux lui prouver que dans la vie, tout est à la portée de ceux qui s’en donnent les moyens. C’est aussi pour lui que je me suis lancée dans cette aventure, je veux qu’il puisse être fier de ce que j’ai accompli.  

En revanche, tout prend également davantage de poids et la pression est plus grande en étant mère car les décisions concernant notre entreprise impliquent son futur dans une certaine mesure. Il est certain que j’étais plus sereine sur les questions financières lorsque j’étais salariée avec des congés payés et des RTT…

Mais au final, d’un point de vue pratique, être à son compte est une liberté qui n’a pas de prix! Même si je dois travailler autant si ce n’est plus que dans mes précédentes fonctions, savoir que je peux tout quitter sans avoir à justifier à quiconque mon départ si mon fils a un problème, c’est un luxe inestimable que je réalise pleinement.

– Comment fais-tu pour gérer la compta, l’administratif, les projets en cours, la promotion de ton activité ? As-tu une aide, un expert comptable, avocat ou directeur financier ?

Anaïs a un formation artistique, ayant une formation généraliste d’école de commerce, les rôles se sont aisément partagés. Elle est en charge de la création et du style, de la production, je suis en charge de la communication et de la stratégie commerciale et financière de la marque. Les tâches annexes sont partagées entre nous deux, et pour les points plus “techniques”, nous nous sommes entourées d’experts (expert comptable, avocat, etc…) qui nous aident au quotidien.  

– Regrettes-tu aujourd’hui de t’être lancée dans l’aventure de l’entrepreneuriat ?

Pas une seconde! C’est parfois extrêmement difficile et il y a des moments de découragement, mais quand on a goûté à cette aventure-là, on sait que quoi qu’il se passe, on ne pourra plus s’en passer!  

“Pride in one’s appearance is as important as pride in one’s intelligence”, Estée Lauder. Cela t’évoque quoi ?

Mes origines orientales m’ont toujours poussé à prendre soin de moi pour rester belle. Ma culture familiale, elle, m’a appris à rester ambitieuse. Je crois que ce sont les 2 piliers sur lesquelles je me suis construite. Nous devons travailler en tant que femme, à cultiver ce que nous aimons en nous, à tous les niveaux, car personne ne peut le faire pour nous. Prendre soin de soi, que ce soit d’un point de vue physique ou intellectuel, fait partie d’une démarche qui est à mes yeux commune. Deux axes qui ne sont pas opposés, l’amour que nous nous portons nous poussent à être de meilleures personnes, nous poussent à nous dépasser. Pour être une belle personne, dans tous les sens du terme. 

– Et si tu étais Madame Estée Lauder,  et qu’en 2017 tu voulais sortir  ton “produit indispensable”, lequel serait-il ?

Une potion magique qui me permettrait d’arrêter le temps en un claquement de doigts, pour profiter davantage de ceux que j’aime…

INSAF AOUADI

nutritionniste et magicienne www.moimoietmoi.com

Insaf je l’ai découverte un jour en allant sur le site de Delphine Desneige plus connu sous le nom de Deedee. Elle prodigue des soins avec une machine révolutionnaire, donne des conseils nutrition malins et surtout en allant la voir je me suis rendue compte qu’elle était un merveilleux coach de vie ! Prendre rendez-vous avec Insaf cela a été une bulle d’air frais dans cette année, j’ai repris goût à la cuisine, à prendre du temps pour moi, parce que finalement j’ai eu la sensation de négliger mon corps et mon esprit au profit de Make My Lemonade à tort, car finalement c’est mon état d’esprit qui donne le “la”, à mes projets, à mon quotidien. Insaf m’a soufflé des bonnes ondes, m’a montré que finalement j’étais en couple avec mon corps aussi et je lui devais du bien et qu’il me le rendrait au centuple ! Même si le quotidien me rattrape et qu’il est parfois difficile de prendre ce précieux temps pour moi, je connais les bons réflexes à avoir en cas de sensation de submersion, ralentir un peu pour mieux accélérer ! Merci Insaf pour cela, je vous recommande cette femme fusée, qui viendra vous chambouler mais promis ce n’est que pour votre bien ! 

– Pour comprendre un peu mieux ton histoire, pourrais-tu me raconter d’où tu viens et quel a été ton parcours ?

Je suis née à Romilly sur Seine où j’ai eu une enfance heureuse. J’ai lancé un institut de beauté, je l’ai revendu au bout de 7 ans, pour me lancer dans une nouvelle aventure centrée sur l’amincissement, la nutrition et la sophrologie. J’ai besoin constamment de me réinventer parce que je fourmille d’idées et j’adore me lancer des nouveaux défis. J’ai commencé à prendre du poids vers 20 ans car je n’étais pas à l’aise avec mon corps, 5 ans et 30 kilos plus tard… j’ai eu un déclic !

– Quel a été ce déclic pour te lancer à ton compte ? Quand as-tu su que c’était le bon moment ?

J’ai rencontré une femme extraordinaire, une nutritionniste qui m’a donné les clés pour me reprendre en main. J’ai commencé par mieux me nourrir, faire du sport et faire attention à moi. Je me suis sentie mieux dans la tête, à avoir confiance en moi. Au fur et à mesure des kilos perdus, j’ai gagné en détermination ! Je suis devenue une guerrière ! C’est ce qui m’a donné la force de me lancer dans l’entrepreneuriat et l’envie d’aider les autres qui ont pu avoir le même mal être que moi.

– Comment fais-tu pour lutter contre la procrastination certains jours ?

Ce n’est plus dans ma nature, je n’ai pas le temps de procrastiner ! Je suis devenue hyper active !

– Comment envisages-tu la question de la maternité et étant ton propre patron ?

La maternité m’a obligée à encore plus m’organiser pour optimiser mon temps (travailler à côté de mon domicile par exemple) et à définir mes priorités. J’ai un petit garçon formidable, Andréa, 3 ans, super dynamique avec qui je passe un maximum de temps “qualitatif”. Je planifie mes horaires pour pouvoir chercher mon fils tous les jours à l’école. Je lui consacre vraiment 2 heures où on joue, on chahute, on rit. Je le confie ensuite à une baby-sitter pour retourner travailler.

– Comment fais-tu pour gérer la compta, l’administratif, les projets en cours, la promotion de ton activité ? As-tu une aide, un expert comptable, avocat ou directeur financier ?

J’ai un expert comptable qui s’occupe de la comptabilité, pour le reste c’est moi qui gère. J’ai appris sur le tas, j’ai demandé des conseils à mon entourage, et tout se passe bien.

– Regrettes-tu aujourd’hui de t’être lancée dans l’aventure de l’entrepreneuriat ?

Pas une seule seconde ! Ce n’est pas facile tous les jours car on ne peut compter que sur soi même, mais cela a renforcé ma combattivité !

“Never ‘just run out for a few minutes’ without looking your best. Thas is not vanity – it’s self-liking. Your face is always on display”.Estée Lauder. Cela t’évoque quoi ?

Je fais un métier qui aide les femmes et les hommes à se sentir en harmonie avec eux même, je dois leur transmettre une image positive de moi-même. Je n’aime pas le laisser-aller !

Si tu étais Madame Estée Lauder,  et qu’en 2017 tu voulais sortir  ton “produit indispensable”, lequel serait-il ?

Je cours partout, je n’ai jamais le temps alors j’aurais adoré inventer un baume magique multi-usages. Il apporterait de l’énergie au visage, au corps. Il sentirait bon le jasmin, cela me rappelle l’odeur du jardin fleuri de ma grand mère en Tunisie.


CHLOÉ BLONDEL

Avec Chloé on a une bande, ou presque un arrondissement de gens en commun. Chloé pour moi c’est une rêveuse qui a les pieds sur terre. Elle a eu une idée, pas simple à mettre en place, parce que bon les français sont un peu frileux quand même pour faire confiance aux jeunes entrepreneurs aux concepts sans pareil.  C’est donc en 2014 qu’elle a inauguré la pièce, une des première dans son genre, une escape room dans paris. Alors non ce n’est pas un concept pour les plus de 18ans, c’est un jeu grandeur nature. Le concept est simple, vous avez une heure pour déchiffrer des énigmes pour sortir de la pièce dans laquelle Chloé vient de vous enfermer. Chloé ne s’est pas laissé démonter face aux galères de l’entreprenariat et ouvrira sa seconde pièce au début de l’année prochaine, toujours 3 rue de Metz, dans un nouvel univers rempli d’énigmes écrites pour activer vos méninges ! J’adore parler avec Chloé pour sa franchise, elle n’a pas peur de parler de ses faiblesses, ce qui rend son projet super humain et elle me donne envie d’assumer aussi les moments moins productifs parce que simplement c’est aussi dans ces moments là que plein de choses arrivent ! 

– Pour comprendre un peu mieux ton histoire, pourrais-tu me raconter d’où tu viens et quel a été ton parcours ?

J’ai un parcours un peu biscornu puisque qu’après un Bac L j’ai fait un DEUG de Lettres Classiques (je voulais être prof de grec ancien), j’ai loupé Sciences-po et j’ai ensuite intégré une école à Paris de management culturel dont je suis sortie avec un Master. Je n’avais pas encore complètement envie de me lancer dans la vie active donc je suis partie un an en Nouvelle Zélande à la fac où j’ai pris plein d’options rigolotes (écriture de scénario, apprentissage du Maori, etc).

– Quel a été le déclic pour te lancer à ton compte ? Quand as-tu su que c’était le bon moment ?

Je m’ennuyais dans mon boulot. J’étais chargée de production dans l’audiovisuel (je gérais la production de documentaires pour Arte principalement) et même si c’était absolument passionnant, au bout de 6 ans j’avais fait le tour du poste. Je suis partie bosser dans une autre boite de prod pendant un an et à la fin du documentaire sur lequel je travaillais, j’en ai profité pour faire une pause et pour faire le bilan de ce que je voulais faire. J’avais toujours eu l’envie de monter une boite donc j’ai sauté le pas à ce moment là. J’ai juste mis un peu de temps à trouver quelle boite ouvrir puisque j’avais plein d’idées (plus ou moins farfelues).

– Comment fais-tu pour lutter contre la procrastination certains jours ?

J’ai beaucoup de mal. Donc la plupart du temps je ne lutte pas. Je crois que ça fait partie un peu de ma façon de travailler. Je peux procrastiner pendant des heures et d’un coup me lancer dans ce que j’ai à faire et le boucler rapidement.

Sinon, ma technique qui marche pas mal c’est de travailler à côté de gens.

Le gros problème actuellement c’est que je suis seule donc personne ne peut regarder par dessus mon épaule pour voir ce que je fais.  Et vu que je suis mon propre patron, je ne dois rendre des comptes qu’à moi donc c’est d’autant plus difficile de respecter les objectifs. Du coup, maintenant je me fais des demi-journées de boulot avec des amis, soit dans leurs boutiques, soit dans leurs bureaux, soit au café, etc. C’est assez motivant. Ou alors je parle de mes problèmes de boulot à des amis et ils me conseillent donc quand je les vois les fois suivantes, ils font un suivi de ce dont on s’était parlé et je me sens un peu obligée d’avancer pour avoir quelque chose à leur dire. C’est comme si j’avais plein de mini coachs.

– Comment envisages-tu la question de la maternité et étant ton propre patron ?

Comme je te disais, c’est une question que je comprends mais je me suis demandée si on aurait posé la même question à un homme chef d’entreprise. Puisque hormis la phase de grossesse qui est relativement courte, le reste c’est kif kif entre l’homme et la femme.

Si un jour ça arrive, je pense que je prendrai ça comme un nouvel élément à caler dans ma vie d’entreprise et que normalement tout devrait bien se passer. Je suis assez sereine par rapport à cette question. C’est certainement plus compliqué quand on est chef d’entreprise de partir l’esprit tranquille en congés maternité mais je me dis aussi que j’ai la chance de pouvoir plus ou moins aménager mes horaires de travail donc finalement, c’est relativement positif.

– Comment fais-tu pour gérer la compta, l’administratif, les projets en cours, la promotion de ton activité ? As-tu une aide, un expert comptable, avocat ou directeur financier ?

En gros, tout ce que je ne sais pas faire, je le confie à quelqu’un d’autre. Non pas que je ne pourrais pas apprendre mais ce sont souvent des choses assez spécifiques qui sont faites mille fois mieux par quelqu’un d’autre. Par exemple j’ai un super cabinet comptable qui s’occupe de toute ma paperasse et de mes fiches de paye.

Et j’ai la chance d’avoir un associé qui a pas mal de bouteille et qui gère de nombreuses sociétés donc quand j’ai des questions un peu spécifiques il est toujours là pour m’aider (sur la paperasse administrative notamment).

– Regrettes-tu aujourd’hui de t’être lancée dans l’aventure de l’entrepreneuriat ?

Non tellement pas ! C’est un peu la liberté ! Un jour j’ai fait ce choix, et je savais que ce choix allait venir avec pas mal d’aspects négatifs mais je l’ai décidé, on ne me l’a pas imposé. Donc je suis contente même si je ne gagne pas (encore) assez bien ma vie, que je travaille beaucoup et que je n’ai pas beaucoup de vacances

-Et si tu étais Madame Estée Lauder,  et qu’en 2017 tu voulais sortir  ton “produit indispensable”, lequel serait-il ?

J’ai en tête 2 produits un peu magiques/impossibles :

– un spray réveillant bonne mine. Le truc fou qui permettrait de rattraper les petites nuits et qui ferait en sorte de débouffir (débouffir ?) les yeux. Je ressemble toujours à un ballon le matin.

– une crème pour faire ressortir mes taches de rousseur sans aller au soleil. Parce que c’est un truc génial les tâches de rousseur mais les miennes n’apparaissent vraiment qu’après 1 mois à la plage donc maintenant que je n’ai plus de vacances, elles me manquent ces petites taches.

Merci et à demain pour rencontrer Anais, Maeva et Pénélope ! Photos et vidéo reéalisées par le talentueux Olitax ! Retrouvez tout l’univers Estée Lauder sur www.esteelauder.fr

21 novembre, 2016