Comment s'est faite la rencontre avec Make My Lemonade ? Connaissais-tu la Villa Cavrois ?

Julia Jean-Baptiste : J’ai rencontré Lisa à une soirée chez les filles de la marque Patine il y a quelques semaines et on a bien accroché ! J’ai craqué sur les joues de sa fille Suzanne :) Elle m’a écrit quelques jours après et m’a proposé de shooter la nouvelle collection Paris to Memphis, c’était vraiment trop chouette comme expérience, team ultra cool dans un lieu incroyable que je ne connaissais que de nom. Ma mère est architecte donc j’ai grandi avec une sensibilité particulière aux monuments, c’était vraiment dingue de shooter dans un lieu avec une telle âme. Chaque pièce m’a complètement fascinée ! Quelle est ta chanson feel-good par excellence ? You’re Not Special Babe d’Orla Gartland ! Je l’aime d’amour.

Ton premier souvenir de chant ?

Julia Jean-Baptiste : Le karaoké du camping quand j’étais petite, c’est là-bas que j’ai fait mes premiers concerts en fait haha ! Tous les ans, j’attendais la soirée karaoké avec impatience pour chanter du Balavoine avec ma mère.

Quand as-tu su que tu voulais te consacrer à la musique ?

C’est venu naturellement, j’ai intégré mon ancien groupe Pendentif en 2014, et j’ai immédiatement aimé partir en tournée, être sur scène, rencontrer des nouvelles têtes. On a sorti deux albums, on est partis en tournée en Chine, dans les Balkans, et un peu partout en France et assez vite j’ai réalisé que j’étais la plus heureuse du monde quand je vivais ces instants. Puis j’ai commencé à écrire des chansons sous mon nom et j’ai vécu des grands moments d’extase. Ce n’est pas un métier évident, il y a des périodes de doutes, mais les joies sont tellement intenses qu’elles balaient tout sur leur passage !

Sur les réseaux, on a vu passer un portrait de toi réalisé par ta grand-mère Raymonde, que tu décris comme une artiste complète. La voir s’épanouir dans sa créativité t’a inspirée à explorer la tienne ?

Complètement. Ma grand-mère, ma mamie Doudou, est une immense source d’inspiration. Il y a une lumière qui émane d’elle, même à 90 ans elle est toujours pleine de vie et nous régale de son rire à chaque déjeuner de famille. Elle a toujours chanté, peint des paysages de la Martinique (dont elle est originaire), dessiné un peu en secret. Elle avait des belles robes des années 70 dans ses placards et je les essayais avec elle. Quand j’étais petite, je l’imaginais star, sur une scène sous les projecteurs, vêtue d’habits de lumière. Son histoire de vie a été complètement différente mais elle sera toujours mon idole et mon plus grand trésor.

Quel est ton plus beau souvenir de concert ?

A la release party de mon EP il y a quelques mois, le public a chanté en choeur les « payaya » de ma chanson Solo. C’était trop émouvant. Je suis du genre à ne pas trop savoir cacher mon émotion sur scène alors c’était un sacré challenge de continuer à chanter alors que j’avais les larmes aux yeux !

L’endroit où tu as préféré jouer ?

J’ai eu la chance d’immense de chanter dans le groupe Nouvelle Vague et il y a 3 ans on a chanté sur un bateau au large de Syracuse pour d’autres bateaux, en pleine mer, au moment du coucher du soleil. C’était un moment complètement hors du temps !

Avant de monter sur scène, quelle émotion prédomine ?

L’excitation. Quand je sens que mon trac monte, je me dis que j’ai une chance immense de faire ce métier et le petit stress au fond du ventre se transforme en un feu intérieur ! J’ai envie de bouffer la scène !

Avec quel artiste aimerais-tu collaborer ?

Etienne Daho, un rêve !

Quel instrument rêves-tu de maîtriser ?

La guitare, en mode gros guitar hero :) je bosse, je bosse…

Quelles sont les inspirations derrière ton premier album ?

La vie. Sans vraiment le vouloir, je me suis rendue compte à la fin de l’écriture de ce disque que j’écrivais sur les choses simples de la vie, ce qu’on ne voit pas toujours, qu’on ne prend pas le temps d’observer vraiment, les gens, les désillusions, l’amour, le quotidien. Ce disque c’est vraiment un tableau en 3D de ce qui nous traverse tous, je crois

Le dernier son qui t’a fait vibrer ?

"Close To You" de Dayglow. Gros gros crush pour ce morceau, je l’écoute en boucle !

Ton rituel préféré du week-end ?

Les câlins sur le canapé.

Quand tu ne composes pas, qu’aimes-tu faire ?

J’adore observer les gens à une terrasse de café. C’est une de mes grandes passions dans la vie, j’aime regarder les scènes de vie quotidiennes qui se déroulent sous nos yeux sans que l’on y prête assez attention. Ça m’inspire parfois des chansons, ou ça me met juste du baume au coeur, et c’est déjà très bien.

Si tu devais choisir une tenue à porter pour l’éternité ?

Une culotte et un tee-shirt large au soleil. Vivre à moitié nue, c’est la vie.


On sent que la mode constitue une grande part de ton identité. Comment définirais-tu ton style ?

Solaire, coloré, confortable. J’adore les motifs et les vêtements fun. Je porte aussi beaucoup de vêtement hérités de mes grands-parents, j’adore les sentir avec moi dans la vie de tous les jours.

Où vas-tu pour te ressourcer à Paris ?

Au yoga, chez Riise. Je suis complètement devenue accro il y a quelques mois. Quand j’entre dans le studio, je laisse tous mes petits tracas à la porte et je ressors plus légère. Je n’étais pas du tout sportive il y a encore peu de temps mais c’est vraiment devenue quelque chose qui fait du bien à ma tête.

L’adresse dont tu ne pourrais pas te passer ?

Gros Bao, sur le canal Saint Martin. Ils font un tofu pimenté à se damner. D’ailleurs, j’ai faim !

Quelles paroles de chanson résonnent particulièrement en toi ?

« Un matin comme tous les autres, un nouveau Paris, rechercher un peu de magie, dans cette inertie morose » Le premier jour du reste de ta vie, Etienne Daho. Réussir à trouver de la magie dans ce qui nous entoure, c’est peutêtre le plus beau cadeau de la vie, non ? En plus, mes parents sont tombés amoureux sur cette chanson.

Une actu musicale ?

Je viens de sortir Music-hall, le premier titre de mon premier album qui sortira tout début 2023. C’est une immense émotion de partager cette chanson. Je l’ai écrite en pensant à ma mamie, mais je crois qu’elle parle de toutes les femmes. Après tout, nous sommes toutes des tigresses.

Retrouvez Julia sur son compte Instagram @juliajeanbaptiste pour suivre toute son actualité !

Merci Julia <3

04 juillet, 2022